7 min lu
L’erreur nutritionnelle que tu fais peut-être chaque jour (et comment l’éviter)

Lire ces lignes, c’est déjà choisir de ne plus subir  


🌿 En bref aujourd’hui :
🎓 
Pourquoi une cuillère d’huile peut faire la différence entre fatigue chronique et énergie stable.
🧠Le mythe à exploser : « Moins de gras = meilleure santé ». 
📘 Trop pressé-e ? Je t’ai préparé un résumé en bas de l’article pour t’aider à comprendre l’essentiel.
 


📩 Petit rappel

Dans la dernière lettre, tu as découvert le parcours incroyable de Catherine Kousmine, pionnière des médecines nutritionnelles.


https://www.essalyanatura.com/blog/la-femme-qui-a-fait-mieux-que-les-h%C3%B4pitaux


Une femme que les institutions ont marginalisée… mais que les malades n’ont jamais oubliée. Cette semaine, on entre dans le cœur de sa méthode : les gestes simples qui transforment ton terrain, dès demain matin.


Un cabinet modeste, quelque part en Suisse.

Pas de technologies de pointe. Juste une femme, attentive, tenace, face à des patients qui ne guérissent pas. Catherine Kousmine ne se contente pas d’ausculter.

Elle observe, note, recoupe, cherche des motifs invisibles.


Pourquoi ces maladies dégénératives si jeunes ?

Pourquoi ces récidives ?

Pourquoi les traitements classiques ne suffisent-ils pas ? Elle ne jette pas la faute sur les gènes ou la fatalité.

Elle interroge le terrain.

Le terrain biologique.

Le terrain émotionnel.

Le terrain alimentaire. Et chaque soir, après sa journée de consultations, elle rentre chez elle pour recommencer à zéro.

Pas sur ses patients — mais dans son petit laboratoire personnel, aménagé dans une pièce de sa maison.


Là, depuis des années, elle expérimente sur des souris, avec la rigueur d’un chercheur et l’intuition d’une clinicienne. Elle teste des régimes. Modifie les graisses. Ajoute des vitamines.

Puis observe les résultats, note les effets sur la peau, le comportement, l’immunité.

Et retourne ensuite en consultation, avec de nouvelles idées, de nouvelles hypothèses à vérifier.

C’est un va-et-vient constant entre terrain et théorie.

Catherine invente sans le savoir une médecine expérimentale du quotidien.




À contre-courant de son époque


 Car à cette époque — les années 50 — les graisses sont devenues les ennemies publiques n°1.

Le monde scientifique est obsédé par le cholestérol.

On soupçonne le beurre de boucher les artères.

Les margarines hydrogénées sont à la mode. On raffine les huiles pour les rendre plus stables, plus inodores, plus "neutres"…

Et on détruit au passage tout ce qu’elles contiennent de vivant. Dans les hôpitaux, les médecins prescrivent des régimes sans graisses à des patients déjà épuisés.

La peur du gras domine. Et avec elle, une méconnaissance profonde de son rôle vital. Mais Catherine voit ce que d’autres ne voient pas


  • des enfants avec des troubles neurologiques nourris au lait stérilisé,
  • des adultes fatigués, aux humeurs changeantes, privés d’acides gras essentiels,
  • des patients atteints de cancer aux intestins inflammés, au foie surchargé.

 Elle commence à faire des liens :

💡 Et si le manque de bonnes graisses désorganisait le système nerveux ?

💡 Et si une muqueuse intestinale en souffrance empêchait l’assimilation des vitamines liposolubles ?

💡 Et si le manque d’oxygénation cellulaire était aggravé par une carence en acides gras essentiels ?




Une vision systémique avant l’heure


 Là où la médecine cloisonne, elle connecte les points : foie, cerveau, intestin, peau, humeur…

Elle ne cherche pas à soigner un symptôme, mais à rééquilibrer l’ensemble du terrain. Elle met au point un protocole en plusieurs volets : 


  • une alimentation vivante et non raffinée,
  • des huiles vierges riches en oméga-3,
  • des vitamines à forte dose pour réparer ce qui peut encore l’être,
  • des lavements pour nettoyer un intestin devenu toxique.

 Et surtout, elle teste. Encore. Et encore.


Sur ses souris. Sur elle-même. Puis, avec prudence, sur ses patients.

Et quand les résultats sont là… elle continue.

Malgré les critiques. Malgré les rejets. Malgré l’absence d’articles publiés. Kousmine n’attend pas l’approbation : elle regarde les résultats cliniques.

Et ils sont là.



🌿 Le gras : pilier de la vie, ou poison silencieux ?


Ce qu’elle découvre, c’est simple. Et immense. 

Nos cellules sont faites de graisses. Leur membrane, cette enveloppe qui décide de tout — ce qui entre, ce qui sort, ce qui est gardé, ce qui est rejeté — est un tissage lipidique. Plus cette membrane est souple, fluide, nourrie d’huiles de qualité… plus la cellule fonctionne bien. 

Le cerveau ? 60 % de gras. Le système nerveux ? Graisse. Les hormones ? Synthétisées à partir de graisses. L’immunité ? Elle aussi. Alors pourquoi les avoir éliminées de nos assiettes ?

 Kousmine comprend que tout ne se vaut pas. Que certaines graisses nourrissent, d’autres enflamment. Que l’industrie a inversé les repères. Ce qu’elle identifie, bien avant les publications scientifiques modernes, ce sont les acides gras essentiels.


💧 Les oméga-3 : des clés oubliées de la santé Le corps humain ne peut pas produire les oméga-3. Et pourtant, sans eux, tout se dérègle : 

  • L’inflammation devient chronique
  • Le cerveau fatigue
  • Les hormones s’emballent
  • Le cœur s’essouffle
  • La peau se dessèche

 Kousmine, bien avant les grandes études épidémiologiques, recommande donc : des huiles végétales vierges, de première pression à froid. Elle encourage à consommer chaque jour un filet d’huile fraîche, non chauffée, riche en oméga-3. 

Aujourd’hui, la science lui donne raison.

 ✅ Une méta-analyse de 2021 (Journal of the American Heart Association) confirme qu’un bon apport en oméga-3 réduit significativement les risques cardiovasculaires.

 ✅ La recherche en neurologie suggère un lien fort entre oméga-3 et prévention de la dépression, de l’Alzheimer, et même de certains troubles de l’attention. 


 🫒Le filet d’huile qui change tout Si tu ne retiens qu’un seul conseil de cette lettre, que ce soit celui-ci :

 ➡️ Ajoute 1 à 2 cuillères à soupe d’huile de qualité par jour, sans la cuire. Choisis-la avec soin. Voici quelques suggestions (à conserver au frigo) : 

  • 🌿 Huile de lin (bio, première pression à froid) : très riche en oméga-3
  • 🌾 Huile de cameline : goût plus doux, excellent équilibre oméga-3/6
  • 🌼 Huile de périlla : l’une des plus riches en ALA, peu oxydable
  • 🌻 Huile de chanvre : parfaite en assaisonnement, mais plus fragile
  • 🌿 Huile de colza : riche en acide alpha-linolénique (ALA)

 💡 Tu peux les verser : 

  • Sur une salade
  • Dans une purée
  • Dans une soupe tiède (hors du feu)
  • Dans un yaourt salé
  • Ou même directement à la cuillère si tu préfères aller à l’essentiel !

⚠️ Attention à ne pas les chauffer : cela détruit leurs propriétés.


L’avantage de l’huile de colza est qu’on la trouve facilement et à petit prix. En version vierge bio, non chauffée elle conserve des qualité nutritionnelles proches des hiles plus coûteuses (comme lin ou cameline)


🛑 Un petit mot sur l’huile de colza raffinée


 Toutes les huiles ne se valent pas. Et le colza raffiné, celui qu’on trouve souvent en bouteille plastique transparente au supermarché, a malheureusement perdu une grande partie de ses bienfaits. Pourquoi ? Parce qu’il a été chauffé, désodorisé, puis stocké à la lumière, ce qui altère ses précieux oméga-3. Résultat : une huile devenue pauvre en nutriments, parfois même pro-inflammatoire, car les acides gras oxydés agressent le corps au lieu de le réparer.

 👉 Pour bénéficier des bienfaits du colza, choisis-le : 

  • bio
  • vierge, première pression à froid
  • en bouteille foncée
  • et conserve-le au frigo une fois ouvert.

C’est ce petit écart de qualité qui fait toute la différence pour ta santé. 🌿


✅ Comment intégrer intelligemment les huiles au quotidien ?

 💡 Voici une répartition simple et réaliste pour un foyer à petit budget : 

  • à 2 c. à soupe/jour d’une huile riche en oméga-3 (colza, lin, cameline) → pour le terrain, le cerveau, l’inflammation
  • 1 à 2 c. à soupe/jour d’huile d’olive vierge extra → pour la cuisson douce, les antioxydants, la prévention cardiovasculaire
⚠️ Attention : l’huile d’olive ne doit pas être chauffée à haute température. Idéalement, cuisson douce (en dessous de 120 °C) ou ajoutée crue après cuisson.


💬 C’est une première étape vers un terrain plus fort, plus stable, plus vivant.


🌱 En conclusion :

 Ce que Kousmine a vu avant tout le monde, c’est que la maladie commence parfois bien avant les symptômes. Dans ce que l’on mange. Dans ce que l’on néglige. Dans ce que l’on croit sans vérifier. Elle ne traitait pas “contre” quelque chose. Elle soignait “pour” quelqu’un. Et ça change tout. Dans la prochaine lettre, on ira encore plus loin. Parce qu’une fois nourri, ton terrain a besoin de respirer, de s’alléger, de s’équilibrer. Mais pour aujourd’hui… tout commence avec une cuillère d’huile.


Ce que tu comprends devient ta force. 


Cécilia

Pour Essalya  


📚 Pour aller plus loin 


1. Omega‑3 polyunsaturated fatty acids and inflammatory processes: from molecules to man

Calder P.C. – Biochemical Society Transactions, 2017

https://portlandpress.com/biochemsoctrans/article-abstract/45/5/1105/66243/Omega-3-fatty-acids-and-inflammatory-processes?redirectedFrom=fulltext

Cet article explore en profondeur comment les oméga‑3 agissent au niveau cellulaire pour moduler l’inflammation, du signal moléculaire aux réponses systémiques chez l’homme.


2. Omega‑3 fatty acids have anti‑inflammatory properties and may be useful in the management of inflammatory and autoimmune diseases

Simopoulos A.P. – Journal of the American College of Nutrition, 2002

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12480795/

Cette revue majeure documente les mécanismes anti-inflammatoires des oméga‑3 et leur utilité clinique dans de nombreuses pathologies chroniques (arthrite, lupus, maladies intestinales...).


Omega‑3 (n‑3) Supplementation May Minimise Exercise‑Induced Muscle Damage via Anti‑Inflammatory Properties

Kyriakidou Y., et al., Journal of the International Society of Sports Nutrition, 2021

https://jissn.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12970-020-00405-1

Essai clinique qui montre que 3 g/jour d’oméga‑3 durant 4 semaines réduisent les douleurs musculaires après effort et limitent l’élévation du marqueur IL‑6




📋 Ce qu’il faut retenir 

🔹 Kousmine ne cherchait pas un remède miracle. Elle scrutait les causes profondes, et a compris bien avant les autres que l’alimentation moderne appauvrit nos cellules.

 🔹 Les graisses sont essentielles. Elles construisent nos membranes, régulent l’inflammation, nourrissent notre cerveau. Mais à condition qu’elles soient vraies, vivantes et non oxydées

🔹 La carence en oméga-3 est un problème massif : elle favorise l’inflammation, la fatigue chronique, les troubles de l’humeur et les maladies dégénératives. 

🔹 Une solution simple commence dans l’assiette : un petit-déjeuner riche en nutriments + 1 à 2 cuillères à soupe d’huile crue riche en oméga-3 chaque jour, à conserver au frais. 

🔹 À fuir : les huiles raffinées, désodorisées, stockées en bouteille plastique ou chauffées. Elles nourrissent l’inflammation, pas tes cellules. 

🌱 Nourrir ton terrain, c’est nourrir ta vitalité.

Chaque cuillère d’huile choisie avec soin est un geste de régénération.












Commentaires
* L'e-mail ne sera pas publié sur le site web.